Travaux par Points chauds


De nombreux sinistres ont pour origine des travaux par points chauds.

- En avril 1996, des travaux effectués sans permis de feu enflamment la couche isolante de polystyrène d’un faux-plafond de l’aéroport de Düsseldorf, en Allemagne, entraînant la mort de 17 personnes et de nombreux blessés.

- En février 1998, le toit de la gare de Limoges est totalement ravagé par un incendie courant sous la couverture de cuivre du dôme. Lors du martelage à chaud d’une pièce de cuivre à la base du dôme, par phénomène de conduction thermique, l’incendie se transmet au plancher supportant la couverture…

Travaux par points chauds ?

Opérations ponctuelles qui requièrent l’emploi d’une flamme ou d’un arc électrique ou génèrent des hautes températures. Principalement, ce sont des opérations de maintenance, de réparation ou d’installation qui nécessitent la mise en œuvre de températures élevées (de 1000 jusqu’à 4000 °C !), quelques exemples :

- Soudage à l’arc électrique, générant la température la plus élevée,
- Soudage au chalumeau,
- L’oxycoupage (découpage de métaux au jet d’oxygène),
- Le dégivrage au chalumeau,
- Le soudage au chalumeau (à gaz) de bandes de bitumes (travaux d’étanchéité de toitures par exemple),
- Le brûlage et le décapage de peintures et vernis,
- Le coupage, le meulage de pièces avec des meuleuses, tronçonneuses…

Quels risques ?

- La chaleur et conduction thermique induite par la pièce chauffée à blanc=> départ de feu (souvent hors du champ de vision de l’opérateur : derrière une cloison par exemple),
- La projection de particules en fusion, d’étincelles, goutelettes pouvant atteindre des matériaux combustibles dans un rayon de 10 m autour du point de travail. (ces particules peuvent aussi tomber dans des fentes, trous, rainures, faux-planchers…)
- Les gaz chauds imbrûlés ou provenant de la combustion primaire de l’acétylène (hydrogène) => inflammation par simple contact avec l’air,
- L’explosion si les travaux sont effectués près de récipients ou de canalisation mal dégazées,

Quelle procédure pour maîtriser ces risques liés à ces travaux par points chauds ?
    
Le Permis de Feu : document opérationnel établi par l’entreprise avant tous travaux par point chaud. Il distingue 3 phases nécessitant la mise en œuvre de mesures de sécurité : avant, pendant et après les travaux.

Description d’un Permis de Feu :

Imprimé spécial fait en 3 exemplaires (1 pour le donneur d’ordre, 1 pour le représentant de l’entreprise chargée des travaux, 1 pour le salarié veillant à la sécurité de l’opération).
 
Au recto :
- désignation du donneur d’ordre,
- l’entreprise ou la personne intervenante,
- la description du travail à réaliser avec date et heure,
- les consignes particulières,
- les risques signalés,
- les moyens de protection,
- le numéro d’alerte.

Au verso : les instructions impératives de sécurité à toutes les phases de l’opération.

Instructions

Qui le remplit et qui le signe ?

En principe, le permis de feu est signé par celui qui a commandé les travaux.

C’est généralement la personne qui à la responsabilité de la sécurité incendie, c’est-à-dire le chef d’établissement ou son représentant dûment habilité.

La signature de ce document engage toutes les parties : donneur d’ordre, entreprise, ouvrier, service sécurité.

Quand, à quelle fréquence établir un permis de feu ?
    
- Une fois établi, la validité d’un permis de feu court sur la durée des travaux mentionnés sur le document (plutôt journalier ou hebdomadaire),
- A renouveler à chaque fois qu’un élément change dans la mise en œuvre des travaux (intervenant, lieu, nature des travaux…),
- Le permis de feu est à conserver jusqu’à la fin des travaux puis archivage de ce permis de feu pour l’historique des travaux.

Permis de feu

Est-il obligatoire ?

OUI ! Dans les administrations, les entreprises publiques et privées.

L’objectif étant de s’assurer de la mise en œuvre opérationnelle des mesures de sécurité.

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