Le syndrome de Stockholm

A l’origine le syndrome de STOCKHOLM est apparu dans les années 1970, à la suite d’un braquage de banque avec une prise d’otages.

Après quelques jours en détention certains des otages ont développés de l’empathie, voire même de l’amour, pour leurs ravisseurs…

Mais que s’est-il passé ?

Face à une situation critique, extrême, violente, le cerveau humain met une stratégie d’adaptation en place pour sa préservation…

Ainsi il s’identifie, adopte le même point de vue et développe un sentiment de sympathie envers l’agresseur.

Pour supporter la situation, l’otage s’éloigne de la réalité et trouve des explications logiques à sa détention.


Le syndrome de Stockholm



La multiplication des dépressions, burnout, des suicides, voire des morts subites (« karoshi » en japonais), témoigne d’un quotidien qui peut être plus que violent dans l’espace professionnel.

Il y a une trentaine d’année quand un salarié était soumis à des conditions de travail, dévastatrices ou nocives, il démissionnait pour un travail équivalent, dans une autre entreprise.

A l’heure actuelle ou les opportunités professionnelles se raréfient, il est difficile de retrouver un travail équivalent rapidement, surtout pour les cadres, les managers et les personnes de plus de 45ans.

Dans ces conditions, le/la salarié(e) doit s’adapter à la situation souvent extrême.

Il cherche à se protéger d’une profonde angoisse, il met en place une stratégie d’adaptation, et peut développer le syndrome de STOCKHOLM…

« Des études montrent qu’1 PDG sur 5 serait atteint de signes de psychopathie, soit environ 4%, alors que pour la population ce taux descend à 1%. »

La question peut se poser est-ce que les psychopathes deviennent des dirigeants d’entreprise ou les dirigeants d’entreprise deviennent des psychopathes ?

C’est quoi une personne « psychopathe » ?

  • Un ou une N+1 « psychopathe » est une personne en perte de contact avec la réalité, qui peut avoir des bouffées délirantes, des idées irrationnelles, des pensées absurdes, des troubles de l’humeur, schizophrène, des discours et des actions désorganisés, un manque d’empathie, de la mégalomanie ….

  • Cette personne aura besoin d’humilier, de manipuler, de dévaloriser, de dominer, d’être brillant, charismatique …

  • « Pour survivre au contact direct avec un psychopathe, le salarié développe de la sympathie, de l’empathie, de l’admiration, lui donne raison, s’identifie à lui pour mieux supporter la situation… »


Dans le monde professionnel actuel, tout cela se passe à un niveau inconscient et aussi par instinct de protection ou de survie vis-à-vis de « l’agresseur ».
Bien souvent la personne présentant le syndrome de Stokholm protège le persécuteur de toutes malveillances extérieures…

  • Le salarié persécuté ne se rend pas compte de la situation, il ne réalise pas forcément les conséquences.

  • Le salarié dépense beaucoup d’énergie pour entretenir cette relation ambiguë.

La relation avec l’entourage devient compliquée c’est eux qui « donnent l’alerte » du changement de personnalité…

Conséquences pour le/la salarié(e)

  • Angoisse

  • Burnout

  • Stress

  • Suicide

  • Risques psychosociaux

  • Harcèlement

  • Mort subite (karoshi)

  • Surmenage

Pour pouvoir sortir de ces conditions de travail toxiques, il faut que la personne victime arrive à prendre conscience de la situation.

Quelques pistes…

Analyser la situation…

  • En parler à un spécialiste (psychologue, psychiatre, médecin du travail)

  • En parler à de collègues et à l’entourage

Adapter le travail…

  • Prendre de la distance avec la personne qui vous « persécute » en s’éloignant physiquement si possible (par exemple télétravail)

  • Coworking

Prendre soin de soi…

  • Faire du yoga

  • Avoir une activité physique régulière

  • Efforcez-vous de garder votre liberté, vos contacts et votre indépendance…


Souvent, touchée par le syndrome de Stockholm, une victime fini par minimiser la gravité des faits, et elle peut même, sans en avoir conscience, adopter le point de vue de la personne qui la violente…