S’exprimer devant un public
Nous sommes de plus en plus nombreux à devoir prendre la parole devant des groupes.
Que ce soit dans le milieu associatif, dans le cadre professionnel et même dans la vie privée.
De nos jours, savoir s’exprimer en public devient une compétence incontournable !
Et le niveau monte :
Qu’il s’agisse de convaincre, d’informer ou de témoigner, l’orateur se trouve face à un public de plus en plus averti en communication.
Mais tant mieux !
Car une piètre performance dévalorise l’orateur, certes, mais aussi le public qui se dit « je n’ai pas mérité ça » !
Comment progresser ?
Bien sûr nous ne partons pas tous égaux :
- Certains ont baigné dans une atmosphère familiale pleine d’échanges enflammés et de propos argumentés.
- Ils auront certainement des facilités « naturelles » pour s’exprimer, mais des facilités qui peuvent décliner faute d’entraînement.
- A l’inverse les moins gâtés auront besoin de davantage de travail mais peuvent dépasser les précédents à force de répétition et d’entraînement, comme dans un sport !
En effet l’expression en public est plus comportementale que psychologique.
Il est davantage question de technique que de prise de conscience.
Même si le « trac », le « sens du contact » ont des implications psychologiques, l’entraînement pour acquérir des comportements nouveaux seront les meilleurs outils pour progresser.
Les quatre principaux fils conducteurs :
La relation avec le public
Si l’objectif d’une prise de parole est de faire passer un contenu, encore faut-il créer un pont relationnel entre l’orateur et son auditoire.
Le sens
Un contenu sans queue ni tête, un patchwork constitué au feeling aura peu de chance d’attirer l’attention car l’être humain est avide de sens.
La structure
Établir une relation et avoir un discours unifié par un sens ne suffit pas, comme l’ont constaté les passionnés. Le contenu doit être également facile à suivre.
La simplicité et la clarté
Simplicité n’est pas simplisme: un message simple peut voler haut !
Comme la capacité à être simple et clair s’appuie sur une excellente maîtrise du sujet et sur un grand souci de l’autre, le plus beau compliment pour un orateur peut être de s’entendre dire « j’ai tout compris, c’était simple et clair »
Les différents canaux de communication
Nous n’avons pas tous les mêmes préférences sensitives.
- Certains sont plutôt visuels, ils vont utiliser des mots et des images du registre visuel.
- D’autres sont auditifs, ils diront: « j’entends bien, je ne comprends pas… ».
- D’autres encore seront kinesthésiques, ils utiliseront des mots et des images relatifs au corps.
Il semblerait que les préférences s’expriment également par les gestes et les mouvements des yeux :
- En haut pour les visuels
- À l’horizontale pour les auditifs
- En bas pour les kinesthésiques
Il en est de même pour la voix qui est :
- Rapide et haut placé pour les visuels
- Claire et modulée pour les auditives
- Grave et lente pour les kinesthésiques
La plupart de nos échanges sont réactifs, en position de contre ou de soumission.
Ce qui entraîne le plus souvent une amplification des malentendus et un renforcement des rapports de force.
Nous retenons d’une manière générale :
- 15% de ce que l’on voit
- 30% de ce que l’on entend
- 50% de ce que l’on nous dit et montre
- 70% de ce que l’on nous dit, montre et sur quoi on réagit
- 90% de ce que l’on nous dit, montre, sur quoi on réagit et agit.
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