Présentéisme : Signe de mal être au travail ?


Si l’absentéisme a un coût direct et des effets visibles, le présentéisme a des coûts cachés et  des effets diffus... difficile à évaluer et à contrôler, il doit cependant mettre en alerte les managers et l’Organisation sur des dysfonctionnements, voire des souffrances au travail.

Surcharge ou présentéisme ?

Evoquons le cas des salariés de bureau, comme certains cadres qui ont une charge de travail trop lourde et sont contraints /se sentent contraints de terminer les dossiers pour respecter les délais ou les directives de leur hiérarchie… donc ils restent tard au travail, voire très tard…

Alors qu’au-delà d’une certaine limite, plus les heures passent, moins l’individu est efficace.

Présentéisme au travail

Soyons réaliste, il est très difficile de maintenir un haut niveau d’attention ou de concentration pendant X heures d’affilée sans pause ou coupure… et plus on est fatigué moins on est performant… le  rythme se ralentit, il faut plus de temps pour faire avec des risques plus importants d’erreurs… ces profils sont les candidats tout désignés de l’épuisement professionnel, du burnout ou de certaines addictions

De l’autre, ceux qui font de la présence au travail, un signe extérieur d’engagement et de motivation; pour que leurs collègues ou leur manager soient convaincus de l’importance de leur charge de travail et de leur implication dans leur vie professionnelle… pour peu qu’ils prennent un air affairé ou que leur agenda soit surchargé de dossiers à étudier et de conf call … mais ils n’ont que l’apparence... c’est à ce moment-là que l’on peut parler de présentéisme …  lorsqu’on est physiquement présent mais pas forcément efficient… un comportement qui coute à l’entreprise car le rapport cout/performance n’est pas à l’équilibre.

Et cette analyse vaut aussi pour les salariés qui viennent au travail, démotivés…qui sont eux aussi à leur poste et…s’occupent jusqu’à l’heure de leur fin de service…

Notre conseil :
 
> La vigilance… en tant que salarié pour préserver un équilibre personnel /professionnel, car épuisé, "burnouté" ou accro, vous ne serez ni efficace au travail, ni présent dans votre vie familiale… et au final vous aurez perdu sur tous les plans…  soyez lucide et sachez vous discipliner ou vous préserver… et pour ceux qui ont perdu l’envie… qui s’ennuient, osez en parler et peut être vous faut-il un changement…

> La vigilance… en tant que manager, faites preuve de discernement entre votre collaborateur surbooké qu’il faut soulager et votre collaborateur qui confond présence et efficacité… et pour vos salarié qui vous parait démotivé... sachez lui en parler pour qu’il retrouve du sens à son travail, peut etre faut- il l’accompagner vers un nouveau challenge, une formation ou une reéorientation professionnelle…

Conscience professionnelle ou présentéisme ?

Le second cas de figure est celui du travailleur qui se rend au travail alors qu'il est malade.
 
Et là encore il faut différencier.

> Entre le salarié qui ne veut pas que son absence soit un problème pour ses collègues,  qui ne veut pas laisser son équipe dans la difficulté, et il vient même au détriment de sa santé pour assurer son service.
Il agit par conscience professionnelle et sentiment « d’abandonner » son poste…

> Et celui qui vient pour montrer qu'il est là, même malade et qui attend de son environnement attention, compassion ou admiration… et surtout compréhension… dans son état il n’est pas en capacité de travailler… donc il est là… malade ou convalescent mais désolé… pas vraiment opérationnel…

Notre conseil :

La lucidité : en tant que salarié, au-delà du risque de contamination de l’ensemble de vos collègues, vous n’êtes certainement pas au mieux de votre efficacité professionnelle… vous prenez le risque de faire plus d’erreurs dans votre travail ou prendre des décisions avec moins de lucidité
De plus ne pas vous soignez correctement, ne fera que retarder d’autant votre guérison… donc au lieu de 3 jours d’absence, vous trainerez 15 jours de méforme…

La franchise : en tant que manager,  sachez dire à votre collaborateur que venir malade pour être là mais ne pas pouvoir être réellement contributif est contre-performant.
Qu’il vous sera plus facile de le remplacer pendant quelques jours, qu’il vous revienne efficace… et pour le salarié « héroïque » qui vient malgré son état mais ne peut vraiment travailler… sachez aussi lui dire qu’il se soigne vous parait prioritaire…

En conclusion, il faut savoir reconnaitre le présentéisme et faire preuve de discernement entre le salarié en surrégime qui reste tard le soir, voire au-delà du raisonnable… du salarié démotivé qui est physiquement présent sans pour autant être en activité.

Burnout ou bore out, le présentéisme est un signe de souffrance au travail qu’il ne faut pas sous-estimer… à la fois pour des questions humaines, de sécurité et de santé au travail, comme pour des raisons économiques et financières.

Faites appel à des experts pour mettre en place les outils de vigilance qui vous permettront d’identifier ces situations, et rechercher avec vos collaborateurs,  les meilleures solutions pour prévenir et surtout agir…et retrouver votre performance organisationnelle !

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