Les poussières de bois



Les poussières de bois ont été reconnues cancérogènes quelque que soit le type de bois utilisé et peuvent générer des maladies professionnelles graves, maladies irritatives  ou allergiques, cancer de l’ethmoïde qui survient  longtemps après l’exposition, même si on a quitté le métier.

Le travail du bois est la 2ème cause de cancer professionnel après l'amiante.

L’inhalation  ou  le  contact  cutané  des  poussières  de  bois  sont  à  l’origine  d’affections  multiples (eczéma, asthme, fibrose pulmonaire, rhinites, sinusite, cancer de l’ethmoïde...).  

« La valeur limite d’exposition (VLE) professionnelle aux poussières de bois a été réduite depuis le 1er  juillet 2005 à 1 mg/m3, pour une période de 8 heures.

Le respect de cette valeur limite sera considéré comme un objectif minimal de prévention, l’exposition
des travailleurs devant être réduite au niveau le plus bas techniquement possible.

- Le sigle CMR désigne les produits Cancérogènes, Mutagènes ou toxiques pour la Reproduction.
- Les poussières de bois font partie de ces produits, dans la catégorie cancérogènes.
- Il est à noter que la dangerosité concerne tous les types de bois : résineux, feuillus, exotiques, et panneaux divers, ...

Les maladies dues aux poussières de bois font l’objet des tableaux de reconnaissance des maladies professionnelles du régime général : 47, 43 bis, 37 TER. Délai de prise en charge 40 ans

Les  effets  peuvent  être aigus  et  chroniques.

Ils n’apparaissent pour la plupart qu’à long terme, la durée d’exposition constituant un facteur aggravant.

Les pathologies rencontrées sont liées aux constituants des poussières :
 
cellulose (50%), lignine (25%), protéines, résines, tanins, colorants naturels, éléments minéraux, terpènes....

Le  diamètre  aérodynamique  des  poussières  de  bois  conditionne leur dépôt dans l’appareil respiratoire.

Conventionnellement les poussières de diamètre :

• < 0,1 mm sont inhalables
• < 0,03 mm pénètrent au niveau de la trachée et des bronches
• < 0,01 mm peuvent atteindre les alvéoles. » (source CARSAT)

Les principaux risques liés au travail du bois (liste non-exhaustive)

Risque de coupure lié à l’utilisation des machines et outils
Risque lié à la projection de copeaux (dans les yeux)
Risques d’asphyxie, de maladie et d’explosion liés aux poussières de bois
Risque de chute de plain-pied  lié à l’encombrement de l’atelier et au port de charges lourdes
Risque lié à la manutention manuelle avec le port de charges lourdes et encombrantes.
Risque lié au bruit avec le fonctionnement des machines
Risque lié à l’électricité avec l’utilisation de machines électriques
Risque d’incendie avec l’utilisation du bois et de machines électriques

Mise en place d’un dispositif de protection collectif (Exemple)

- Aspirer les poussières à la source par un mécanisme de ventilation ou d’aspiration par exemple.
La  ventilation  générale  des  locaux  est  insuffisante  pour  des  opérations  d’usinage  du  bois  donc l’aspiration est nécessaire
- Utiliser  des  machines  avec  un  dispositif  de  captage  des  poussières  reliées  à  une  installation d’évacuation, y compris pour les appareils mobiles comme les ponceuses
- Isoler les machines les plus polluantes par capotage ou encoffrements
- Séparer les activités génératrices de poussières de celles qui n’en génèrent pas, afin de limiter le nombre de personnes exposées
- S’assurer que les ateliers reçoivent un débit d’air suffisant : l’air neuf de compensation doit être pris  à  l’extérieur  des  ateliers  dans  une  zone  sans  interférence  avec  des  rejets  d’air  pollué.
L’introduction de l’air de compensation peut être naturelle ou mécanique
- Renouvellement d’air : 60 m3/h par occupant exigé
- Nettoyage des locaux par un aspirateur. Pas de balai, pas de soufflette

Mise à disposition et utilisation des Equipements de Protection Individuelle

- Informer les salariés et assurer leur formation sur les risques  professionnels  
Les  poussières  de  bois  sont considérées comme des agents cancérogènes
Elles sont inscrites sur la liste des substances, préparations et  procédés  cancérogènes :
Arrêté  du  5  janvier1993 modifié
Les  poussières  de  bois  et répondent  à  des  règles particulières de prévention contre les risques liés aux agents CMR (cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction) :
Articles R. 4412.4 et suivants du  code  du  travail  et  des  règles  générales  de prévention du risque chimique
- Gants de protection
- Lunettes de protection
- Casque anti-bruit
- Vêtement de travail
- Protection respiratoire (masque filtrant FFP2 minimum)
- Chaussures de sécurité

L’utilisation de machines tournantes à grande vitesse,  type  ponceuse ou perceuse, produit une grande quantité de  poussière  de  bois.

- Menuisiers, ébénistes
- Tourneurs sur bois, sculpteurs
- Charpentiers, monteurs
- Paysagiste, pépiniériste
- Bûcherons
- Employés des scieries

Attention avec les poussières de bois, ça peut exploser !

Dans un dépoussiéreur, le feu est plus fréquent que l’explosion. Cependant, s’il n’est pas maîtrisé, le feu devient alors la source d’inflammation qui pourra conduire à l’explosion...

Info en plus :
Depuis janvier 2011 un protocole de surveillance national a été mis en place :
Tous les salariés ayant été exposés aux poussières de bois pendant 1 année cumulée doivent bénéficier d'une surveillance par nasofibroscopie 30 ans après le début de l'exposition.

L’employeur peut demander un Examen  fonctionnel  respiratoire  (EFR)  avant l’embauche pour rechercher d’éventuelles pathologies préexistantes.

Sur le site www.jemconsulting.fr vous trouverez des Quizs et des informations très utiles sur la prévention des risques professionnels (bruit, TMS, stress, produits chimiques, équipements de travail, formations, nouvelles réglementations ....).