La situation d’un(e) salarié(e) en mode « travail isolé » n’est pas un phénomène nouveau, il existe depuis longtemps dans de nombreuses activités agricoles et artisanales.

Dans les entreprises ou bien dans les collectivités, il est important de savoir le gérer.

Le travail isolé n’est pas un risque en soi, mais c’est un facteur dangereux pour d’autres risques professionnels par contribution à leur probabilité de survenue et/ou à la gravité des conséquences.

Comment on défini une situation en travail isolé ?

Elle se définit comme étant la réalisation d’une tâche par un(e) salarié(e) seule dans un environnement de travail où elle ne peut être vue ou entendue directement par d’autres et où la probabilité de visite est faible.

En effet, une personne sera considérée comme isolée lorsqu’elle est hors vue et hors d’ouïe d’autres travailleurs pendant plus d’une heure.


Travail isolé


D’un point de vue de la prévention, c’est à l’employeur d’engager une démarche d’évaluation des risques en lien avec les situations de travail dans son entreprise, y compris les dangers liés au travail isolé, afin d’engager les mesures nécessaires permettant d’assurer la santé physique et mentale de ses salariés(es).

La personne en mode isolé semble plus vulnérable dans la réalisation de certaines opérations :

- Lors des tâches de nettoyage

- Lors de travaux de maintenance

- Lors d’opérations de surveillance

- Les gardiens(nes) d’immeuble

- Les opérateurs sur machines, en entrepôts, dans certains magasins

- Les opérations de dépannage chez les clients

Pour le/la salarié(e) isolé(e), si l’on s’attarde sur les facteurs de dangers à l’origine des blessures, quatre familles se distinguent :

- les chutes avec dénivellation (chutes de hauteur)

- la manutention mécanique

- l’électricité

- les environnements dangereux (milieu confiné, produits chimiques, atex, etc.)

Les articles L 4121-1, L 4121-2, L 4121-3 du code du Travail précisent la nature de la démarche.

Les mesures mises en place auront pour objet de maîtriser les risques qui ne peuvent être évités.


Les actions s’appuient
généralement sur trois axes majeurs :

  • La recherche de mesures organisationnelles (travail en équipe, travail dans les horaires de fortes fréquentations).

  • Des actions de formation des travailleurs, actions appropriées aux problèmes que pose l’isolement.

  • Des actions d’information des travailleurs, actions appropriées aux problèmes que pose l’isolement.

En complément de ces mesures, il est également demandé de prévoir la mise à disposition d’un moyen d’alerte.

Selon l’article R 4224-16 du code du Travail, il appartient au chef d’établissement de prendre les dispositions nécessaires pour assurer les premiers secours aux accidentés et blessés.

Concernant le travail isolé, la mise en place d’un DATI « dispositif d'alarme du travailleur isolé » permet de répondre à la réglementation mais on comprend bien que ce moyen technique n’est pas une mesure de prévention mais un système d’alerte.

Le DATI a pour fonction de transmettre vers un poste de surveillance l’alarme issue d’une situation anormale d’un travailleur isolé.


Exemples d
es différents systèmes :

1 - Détection de situation anormale

La détection de la perte de verticalité,

La détection de la perte de mouvement.

2 - Alarme volontaire

La possibilité de lancer manuellement et volontairement une alarme.

3 - Sécurité positive

C’est un système capable de signaler automatiquement ces dysfonctionnements sous forme d’une alarme

technique.

4 - Sécurité par action manuelle

Le poste de surveillance émet cycliquement, vers chaque mobile porté par les travailleurs isolés, un signal, sous forme d’un appel sonore


Info en plus :

La recommandation R. 252 CNAMTS indique que « Tout salarié doit faire l'objet d'une surveillance directe ou indirecte de jour et de nuit »