Les chantiers forestiers
Le travail en forêt est très dangereux, c'est pourquoi la connaissance des règles de sécurité et des risques potentiels doit constamment rester au centre des préoccupations.
Les expositions professionnelles les plus fréquentes que l’on rencontrent dans ce milieu sont les contraintes posturales et articulaires, les nuisances thermiques, sonores et vibratoires, la manutention de charges lourdes, les expositions à des agents biologiques et aux poussières de bois...
La dangerosité et les conditions spéciales d’isolement et de rigueur des conditions de travail en forêt ont tissé tous une toile de contraintes légales et de sécurité qu’il est indispensable de bien comprendre pour les faire appliquer.
Cet arsenal peut se révéler très démotivant pour l’encadrement de terrain comme pour les ouvriers eux même. Il est donc primordial que les cadres dirigeant fassent preuve de pédagogie pour les faire adopter par tous, comme des règles de portée commune afin de les rendre efficace et de motiver tous les personnels sur des objectifs de qualité et de sécurité communs.
Si les métiers de la forêt, si beaux soient-ils veulent rester attractifs, ils doivent rejoindre la normalité en terme d’accidents et de maladies professionnelles au travers de techniques plus fiables, d’une mécanisation poussée mais raisonnée et de règles de sécurités faisant partie intégrante du comportement de chaque personne.
Selon l’article L.722-3 du code rural et de la pêche maritime sont considérés comme travaux forestiers :
Les travaux de récolte de bois, à savoir abattage, ébranchage, élagage, éhoupage, débardage sous toutes ses formes, les travaux précédant ou suivant normalement ces opérations tels que débroussaillement, nettoyage des coupes ainsi que transport de bois effectué par l'entreprise qui a procédé à tout ou partie des opérations précédentes et, lorsqu'ils sont effectués sur le parterre de la coupe, les travaux de façonnage, de conditionnement du bois, de sciage et de carbonisation, quels que soient les procédés utilisés ;
Les travaux de reboisement et de sylviculture, y compris l'élagage, le débroussaillement et le nettoyage des coupes ;
Les travaux d'équipement forestier divers, lorsqu'ils sont accessoires aux travaux ci-dessus.
Ces travaux conservent leur caractère forestier lorsqu'ils sont effectués en dehors du parterre de la coupe
par une entreprise ou une section d'entreprise dont l'activité principale est l'exploitation forestière ou la
production de bois brut de sciage.
Quels sont les risques liés aux travaux forestiers ?
> Risques liés aux équipements de travail : coupures, brûlures, amputations...
> Risques liés à l'activité physique : douleurs dorsales, lésions dorsolombaires...
> Risques de chutes de hauteur : fractures, handicap, décès...
> Risques liés au bruit : bourdonnements, sifflements d’oreille, surdité...
> Risques électriques : électrisation, électrocution...
> Risques liés à la chute d'objets : traumatisme, perte totale ou partielle d'un membre...
> Risques routiers ou liés à la circulation : lésions dorsolombaires, coup de fouet cervical, décès...
> Risques liés à l'organisation du travail : aggravation de l’état de la victime due au travail isolé...
De plus, il est important de tenir compte de certains facteurs aggravants tel que :
- Les conditions climatiques (pluie, humidité, orage, neige)
- L’état des arbres (maladie, fragilité provoquée par des vents violents...)
- La charge de travail (qui peut générer de l’empressement et du stress)
- L’état du matériel (matériel en mauvais état ou non entretenu)
Info en plus :
La reconnaissance de coupe est primordiale pour déterminer toutes les caractéristiques du chantier, ainsi que les zones à risque (arbres dangereux, lignes électriques...).
Sur le site www.jemconsulting.fr vous trouverez des Quizs, des Jeux et des informations très utiles sur la prévention des risques professionnels (bruit, TMS, stress, produits chimiques, équipements de travail, formations, nouvelles réglementations ....).