Base de données économiques et sociales

La base de données économiques et sociales est une obligation légale
pour toutes les entreprises d’au moins 50 salariés pour instaurer un dialogue social renforcé et une meilleure information.
  • La BDES est rendue obligatoire dans les entreprises d’au moins 300 salariés à compter du 14 juin 2014

  • Et dans les entreprises ayant un effectif compris entre 50 et 300 salariés à compter du 14 juin 2015.

L’article L. 2312-18 du Code du travail définit la base de données économiques et sociales comme « l’ensemble des informations nécessaires aux consultations et informations récurrentes que l’employeur met à disposition du comité social et économique ».
Une base de données économiques et sociales (BDES) rassemble l'ensemble des informations nécessaires aux consultations et informations récurrentes que l'employeur met à disposition du (CSE) comité social et économique.
Ce recueil d’informations au sein d’une base unique va permettre de servir de support à la préparation de la consultation annuelle du CSE (article L.2312-24 du Code du travail)…
Ces informations comportent en particulier des indicateurs relatifs à l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, notamment sur les écarts de rémunération.
Les 3 grandes consultations annuelles du CSE 50 salariés(es) et +
bdes


L'employeur doit faire figurer sur la BDES les informations suivantes :

  • Une présentation financière et économique de la situation la structure: chiffre d'affaires, valeur ajoutée, résultat d'exploitation, résultat net notamment ;

  • L’investissement social : évolution des effectifs par type de contrat (et par âge, par ancienneté, dans les entreprises de plus de 300 salariés), évolution des emplois par catégorie professionnelle, évolution de l'emploi des personnes handicapées, du nombre de stagiaires (de +de 16 ans), formation professionnelle (investissements en formation, publics concernés), conditions de travail (durée du travail dont travail à temps partiel et aménagement du temps de travail), et, dans les entreprises de plus de 300 salariés, exposition aux risques et aux facteurs de pénibilité, accidents du travail, maladies professionnelles, absentéisme, dépenses en matière de sécurité ;

  • L’investissement matériel et immatériel : évolution des actifs nets d'amortissement et des dépréciations éventuelles (immobilisations), et, dans les entreprises de plus de 300 salariés, dépenses de recherche et développement s'il y a lieu ;

  • L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes au sein de l'entreprise : diagnostic et analyse de la situation respective des femmes et des hommes pour chacune des catégories professionnelles de l'entreprise en matière d'embauche, de formation, de promotion professionnelle, de qualification, de classification, de conditions de travail, de sécurité et de santé au travail, de rémunération effective et d'articulation entre l'activité professionnelle et la vie personnelle, analyse des écarts de salaires et de déroulement de carrière en fonction de l'âge, de la qualification et de l'ancienneté, évolution des taux de promotion respectifs des femmes et des hommes par métiers dans l'entreprise, mesures prises au cours de l'année écoulée en vue d'assurer l'égalité professionnelle, objectifs de progression pour l'année à venir et indicateurs associé ;

  • Les fonds propres et endettement : capitaux propres de l'entreprise, emprunts et dettes financières dont échéances et charges financières, impôts et taxes ;

  • L’ensemble des éléments de la rémunération des salariés et dirigeants :

    • évolution des rémunérations salariales (frais de personnel y compris cotisations sociales, évolutions salariales par catégorie et par sexe, salaire de base minimum, salaire moyen ou médian, par sexe et par catégorie professionnelle) ;

    • épargne salariale : intéressement, participation ;

    • dans les sociétés anonymes, montant global des rémunérations versées aux 5 personnes les mieux rémunérées dans les entreprises jusqu'à 200 salariés, ou les 10 personnes les mieux rémunérées au-delà de 200 salariés ;

    • dans les entreprises de plus de 300 salariés, rémunérations accessoires : primes par sexe et par catégorie professionnelle, avantages en nature, régimes de prévoyance et de retraite complémentaire.

  • Les activités sociales et culturelles : montant de la contribution aux activités sociales et culturelles du comité d'entreprise, mécénat ;

  • La rémunération des financeurs : actionnaires (revenus distribués) et actionnariat salarié (montant des actions détenues dans le cadre de l'épargne salariale, part dans le capital, dividendes reçus) ;

  • Les flux financiers à destination de l'entreprise : aides publiques, exonérations et réductions de cotisations sociales, crédits d'impôts, mécénat ;

  • Les transferts commerciaux et financiers entre les entités du groupe, le cas échéant : transferts de capitaux, cessions, fusions, et acquisitions réalisées.


En cas de BDES incomplète ou non mise à jour, le CSE peut saisir le tribunal de grande instance (TGI) pour qu'il ordonne à l'employeur la communication des éléments manquants.

En l'absence d'accord, les informations portent sur :
  • L'année en cours ;

  • Les 2 années précédentes ;

  • Les 3 années suivantes, sous forme de perspectives.

Info en plus :
Les entreprises composées d’un effectif de 11 à 49 salariés doivent mettre en place un CSE mais pas la BDES.


Base de données


Soyez également attentif à la sécurité des données
: la prise en compte de la sécurité doit-être essentielle, tant dans l'hébergement que dans la prise en compte du RGPD