L’amiante


Le terme « amiante » désigne un groupe de minéraux (silicates) qui sont constitués de fibres microscopiques.

L’amiante, matériau minéral naturel fibreux, pur ou incorporé dans des produits, a été largement utilisé  dans les bâtiments et dans les équipements industriels, sa  consommation  en  France  a atteint son apogée entre 1973 et 1975, en raison de ses propriétés exceptionnelles de résistance à la chaleur, ses qualités d’isolant thermique ou phonique, associées à de bonnes performances mécaniques.

L’amiante a été utilisée depuis longtemps pour ses propriétés

- Thermiques : Excellent isolant calorifuge (et ininflammable),
- Acoustiques : Excellent isolant acoustique,
- Chimiques : Mélangée au ciment, résistance aux acides,
- Mécaniques : Résistance à la traction > à l'acier, Résistance à l'abrasion.

Info amiante

Interdite en France depuis 1997, l’amiante reste présent dans de nombreux bâtiments et équipements.

La mise en évidence des risques graves pour la santé que l’amiante peut faire encourir, par inhalation de fibres très fines (poussières), a conduit les pouvoirs publics à prendre des mesures de plus en plus strictes, puis à interdire toute utilisation.

Mesures intégrées dans :

- Le Code de la Santé  Publique
- Le Code du Travail
- Le Code de l’Environnement
- La réglementation Marchandises Dangereuses

Définition Amiante friable :  

On entend par matériaux friable contenant de l’amiante tous matériaux susceptibles d’émettre des fibres sous un faible choc ou vibrations ou un mouvement d’air.

Peuvent être considérés comme matériaux friables (liste non-exhaustive):

- Flocages
- Calorifugeages
- Tresses, bourrelets et textiles en amiante
- Enduits et mortiers de faible densité inférieure à 1
- La bourre d’amiante en vrac
- Feutres amiante
- Cartons d’amiante
- Filtres à air, à gaz et à liquides

Une fibre d'amiante est 400 à 2 000 fois plus petite qu'un cheveu, ce qui lui permet de pénétrer jusqu'aux alvéoles pulmonaires : lieu d'échange gazeux entre l'air et la circulation sanguine.

Piégées, ces fibres peuvent provoquer des inflammations non cancéreuses ou des anomalies chromosomiques, point de départ de maladies bénignes ou de cancers…

Le décret n° 2012-639 du 4 mai 2012 relatif aux risques d'exposition à l'amiante introduit dans le code
du  travail  des  dispositions  spécifiques  pour  des  travaux  exposant  à  l’amiante.

L'employeur retranscrit les résultats de son évaluation des risques pour chaque situation de travail exposée dans le document unique. (Art. R.4412-99 du code du travail).

L’employeur doit réaliser l’évaluation des risques en estimant le niveau d’empoussièrement pour chaque processus de travail :

niveau d'empoussièrement

Pour ce faire un travail de recensement des différentes situations de travail (ou processus) exposées à
l’amiante est nécessaire.

Cela permet ensuite d’établir des modes opératoires et de déployer les formations et informations nécessaires.

Les modes opératoires établis par l’employeur ne seront applicables qu’après avis du médecin du travail et du CHSCT.

Les travailleurs exposés à l’amiante bénéficient d’une formation à la sécurité spécifique amiante.

Préalablement à la formation, le médecin du travail doit attester de l’aptitude au poste de travail du salarié (notamment l’aptitude au port des équipements de protection individuelle respiratoire).

Une attestation de compétence est remise obligatoirement à l’issue de la formation.

Le choix de la formation dépend du type de travaux (sous-section 4 par exemple) et de la fonction du salarié (opérateur ou encadrant technique par exemple).

Le suivi des expositions est assuré au moyen de la fiche d’exposition amiante établie pour chacun des travailleurs exposés.

- Cette fiche individuelle d’exposition à l’amiante est complétée par le responsable du salarié
- Chaque salarié concerné est informé de l'existence de cette fiche et a accès aux informations le concernant
- Le double de cette fiche est envoyé au médecin du travail
- Cette fiche est remise au salarié lors de son départ de l’entreprise ou en cas d'arrêt de travail consécutif à un accident du travail ou une maladie professionnelle d'au moins 30 jours (3 mois pour un autre motif)

Le médecin du travail constitue et tient pour chaque salarié exposé aux cancérogènes, mutagènes et
toxiques pour la reproduction (CMR) et particulièrement à l’amiante, un dossier individuel contenant :

-  Une copie de la fiche d’exposition
-  Les dates et les résultats des examens médicaux complémentaires pratiqués

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