Qualité de l’air au travail


Le Syndrome des bâtiments malsains & le Syndrome des édifices hermétiques sont des sujets en relation avec la qualité de l’air au travail…

Sur une journée de 8 heures un individu respire l'équivalent de 12 kilogrammes d'air expiré et au repos l'individu inspire et expire environ 6 à 10 litres d'air par minute…

Nous parlons de syndrome des bâtiments malsains (SBM) et syndrome des édifices hermétiques (SEH) quand 20% des employés ressentent des symptômes au moins 2 fois par semaine sur leur lieu de travail, ces symptômes peuvent souvent être confondus avec ceux du rhume, de la grippe et c'est pour cela que la qualité de l’air n'est pas souvent remise en cause…

Quand ces symptômes deviennent collectifs, il est important de faire une enquête pour savoir s’il y a la présence de polluant dans l'air, ou éventuellement de moisissures...

Chaque personne a sa propre sensibilité face aux polluants à divers niveaux ; du simple mal de tête, à la maladie respiratoire… les symptômes sont multiples comme le montre l’actualité du moment

Une personne qui n'est pas affectée aujourd'hui peut le devenir après quelques années…

L’intensité, la durée d'exposition, l'âge, le sexe, la fatigue, les antécédents médicaux peuvent accentuer l'impact de la pollution sur un individu et les rendent plus ou moins sensibles…

Nous passons 80% de notre journée à l'intérieur (pour ce qui travail par exemple dans des bureaux) et donc certaines personnes respire plus de 80% du temps de l'air potentiellement pollué…


La qualité de l'air au travail

Les employés n'ont pas toujours conscience que c'est bien la qualité de l’air de leur lieu de travail qui les rendent malades, au début ils mettent cela sur le compte de la fatigue, du manque de sommeil, du rhume, mais si ce syndrome se manifeste et que vous ressentez des effets indésirables uniquement à votre bureau et qu’ils disparaissent quand vous quittez le bâtiment, c'est que un des polluants est bien présent sur votre lieu de travail…

Les symptômes peuvent être différents pour chaque individu mais bien souvent ce sont des maux de tête, des irritations de la peau, du stress, des problèmes respiratoires, de la fatigue...

Les conséquences peuvent être également pour l'entreprise avec une mauvaise ambiance, des employés souvent malades, l'absentéisme, maladie de longue durée…

Si vous avez des symptômes et que vous pensez que l'origine est la qualité de l'air, pensez à noter sur une feuille les jours, heures du malaise et le lieu.

Ensuite parlez-en à votre responsable santé sécurité et au médecin du travail…

Certains industriels fabriquent de plus en plus des matériaux ou produits de moins en moins polluants.

L'employeur est responsable de la santé et la sécurité des salariés tant sur le plan physique que sur la plan psychique conformément à l'article L4121-1 du code du travail et il a à ce titre une obligation de résultat en matière de protection...


LES OBLIGATIONS DE L’EMPLOYEUR

Le code du travail régit les obligations de l’employeur en ce qui concerne la qualité de l’air intérieure (QAI) dans les articles R4222-1 à R4222-9 ainsi que R4222-20 & R4222-21…


LES OBLIGATIONS DU MAÎTRE D’OUVRAGE

Le code du travail régit les obligations du maître d’ouvrage en ce qui concerne la qualité de l’air intérieure (QAI) dans les articles R4212-1 à R4212-7…


Mais qu’est ce qui pollue l'air ?

Les interactions entre la colle, les peintures, les résines et autres matériaux pour la construction du bâtiment, le mobilier utilisé, les photocopieurs, les climatiseurs, chauffage, les employés…

  • L’Environnement intérieur comprend la température, humidité, mauvaise circulation d'air et les problèmes avec le système de ventilation...

  • Les Contaminants de l'air intérieur comprennent toutes les substances chimiques, poussières, moisissures ou champignons, bactéries, gaz, vapeurs, odeurs...

  • Le facteur structural - les bâtiments collés les en aux autres provoque de l'humidité…

  • Les fenêtres sont fixent donc qui ne s’ouvrent pas, donc l'aération vers l'extérieure est insuffisante…

  • La vétusté des bâtiments et vieillissement des installations…

  • Non-conformité des installations climatisation, chauffage...


Les sources habituelles de contaminants de l’air intérieur :

Contamination biologique issu des champignons et bactéries causées par la condensation et les matières humides, les acariens et le pollen de l’air extérieur. Contaminants microbiens, champignons, moisissures, bactéries provenant des zones humides, des bacs d'eau stagnante et des bacs de récupération de la condensation.

Contamination biologique et COV issus des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation : revêtements et filtres contaminés, bacs collecteurs sales, lubrifiants, réfrigérants, fuites de chaudières et de fourneaux.

Contamination biologique issu des humains et des animaux : les microbes provenant des humains (suite à un rhume ou une toux par exemple), les excréments des oiseaux, rongeurs et cafards.

Dioxyde de carbone (CO2), issu de la fumée de tabac, parfum, odeurs corporelles provenant des occupants de l'immeuble.

Composés organiques volatils (COV) issus des matériaux des bâtiments : contreplaqué, panneau de fibres de bois, matériaux d’isolation, revêtements des murs et des sols en plastique et en vinyle, tapis et meubles rembourrés, adhésifs.

COV, vapeur et particules issus des produits ménagers et industriels : peintures, solvants, cires et encaustiques, désodorisants, produits de débouchage de canalisations, imprimantes et photocopieurs, parfums, savons, matériaux de dessin et de peinture, produits dérivés du papier, aliments cuisinés, tabac et produits de vapotage. Risque irritations des yeux, du nez et de la gorge, mal de tête et réaction cutanée allergique, cancer

Polluants issus de la circulation routière et des industries : particules provenant des gaz d’échappement des véhicules et des usines, pollution gazeuse comme le protoxyde d’azote (N2O), risque d’inflammation des voies respiratoires, maladies respiratoires…

-le dioxyde de souffre (SO2). est un gaz issu de la combustion des combustibles fossiles risque de mal de tête, vertiges, nausée et décès,

-Monoxyde de carbone (CO) est un gaz issu de la combustion bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane et risque de mal de tête, vertiges, nausée et décès,

Radon : ce gaz radioactif d’origine naturelle est issu des roches du sol et s’infiltre dans les bâtiments où il peut s’accumuler et augmenter le risque de cancer des poumons.

Particules fines Poussières, fibres de verre, amiante, gaz provenant des matériaux de construction risque de maladies respiratoires, dont l’asthme et la bronchite sur le court terme, et des maladies cardiaques et pulmonaires sur le long terme, ainsi que l’anxiété et l’hypertension…

Le formaldéhyde est utilisé comme désinfectant, comme fixateur et comme liant dans des résines risque de cancer…

Acariens provenant des tapis, tissus, coussins de siège en mousse.

Ozone provenant des photocopieuses, des moteurs électriques, des purificateurs d'air électrostatiques risque d'asthme, irritations des yeux, du nez et des voies respiratoires, ainsi que des dommages aux voies respiratoires lors d’expositions prolongées…


Quelques solutions peuvent être apportées :

  • L’aération des bâtiments au moins 20 minutes par jour

  • Une température ambiante d'environ 20° est idéale

  • Un taux d'humidité entre 40% et 60%

  • Révision régulière des installations climatisation chauffage...article R4222-20

  • Utilisation de purificateur d'air

  • Changer régulièrement les filtres des appareils de filtration de l'air


Les bénéfices pour l'entreprise est également économique.

La résolution des problèmes liés à la qualité de l'air est bénéfique pour l'entreprise et augmente la productivité, la santé et le bien être des employés.

La valeur immobilière du bâtiment est augmentée.


Et si les symptômes persistent ?

  • Faire intervenir un expert externe (qui sera neutre) qui fera en premier un état des lieux.

  • Puis réalisera une enquête en collaboration avec le personnel et la hiérarchie

  • Une évaluation des lieux avec :

  1. Prise de mesure de la qualité de l'air (humidité, polluant, COV…)

  2. Vérification de la tenue à jour du dossier d'installations de ventilation article R4222-20 du code du travail

  • Une vérification du bâtiment et des matériaux utilisés